La tentation d’Eve ou le choix d’un Homme libre

La tentation d’Eve ou le choix d’un Homme libre

 

Arrivé à Genève, la descente du train s’accompagne d’un clin d’œil par le biais de la présence de panneaux publicitaires qui en appellent aux qualités humaines en même temps qu’à la saveur des barres chocolatées. Bienvenu en Suisse… où il sera question durant la conférence du jardin d’Eden, d’Eve et de la pomme croquée (afin d’illustrer le surgissement du libre arbitre chez l’être humain) et de l’écoute proposée par un formateur de la HES de « La faute à Eve », chanson d’Anne Sylvestre  
   

La rencontre n’a pas lieu dans les locaux historiques de la Haute Ecole en Travail Social, dont les bâtiments classés  sont désormais essentiellement dévolus aux fonctions administratives. La rencontre se fait à la Haute Ecole de Santé, un site moderne situé au cœur d’un campus hospitalo-universitaire comprenant  faculté de médecine, hôpitaux, cliniques privées, école de santé. Le certificat de praticien formateur (tuteur de stage) associe les Hautes Ecoles de Santé et de Travail Social de Genève.

Le public attentif a pu disposer du texte de la conférence, remis et mis en ligne avant celle-ci. La prise de parole s’est faite selon le mode d’un exposé plus libre et moins formel dont la trame est constituée de neuf balises ou petits blancs cailloux, tel que ceux du Petit Poucet semés pour retrouver son chemin. Les échanges se sont avérés pertinents et fructueux. Parmi les points discutés ont été notamment sollicités les notions suivantes : le possible de la personne accompagnée (comment l’impulser, s’en saisir et ne pas la laisser filer ?), la présence à soi de l’accompagnant dans la relation (en lien avec l’authenticité de la posture et les valeurs de l’engagement), le contrat présidant à la relation (perçu comme nécessaire mais pas suffisant),ou encore le  machinement de l’humain (renvoyant à une idéologie dominante depuis les années 80)

 

Au terme du temps imparti, un buffet-goûter fort sympathique a permis quelques échanges plus informels dont notamment celui de savoir si la spécificité pointée lors du débat, laquelle fait des métiers de l’humain (la gouvernance, l’éducation et le soin) d’impossibles métiers, comme le signifie par deux fois Sigmund Freud dans son oeuvre et comme l’analyse fort bien Mireille Cifali, ne peut pas être étendue aux métiers de l’artisanat et de l’art. Cette question ramène au débat, posé dans les années 90, de la dimension « à part » des métiers de l’humain. « A part » ne cherchant pas à suggérer une quelconque supériorité sur d’autres secteurs d’activité mais renvoyant à des critères épistémologiques et technologiques propres à ces trois domaines que sont la gouvernance, l’éducation et le soin. Réflexion à poursuivre…

 

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